Bonjour chers membres d’ISYS,
Pour ceux qui ont eu l’opportunité de venir, et plus encore pour les autres, voici un compte rendu succinct de la deuxième séance des séminaires ISYS, dont le thème initial devait porter sur « le capitalisme cognitif et la crise ».
En guise d’introduction à la séance, et dans le but de spécifier le(s) terme(s) du débat, Françoise Duboeuf a été invitée à éclairer l’audience sur le sujet de la connaissance chez Smith.
Son approche, résolument épistémologique, s’est évertuée à définir le concept de la connaissance smithienne (le savoir étant un produit de l’imagination, une représentation commune qui peut évoluer au gré de faits nouveaux, et qui permet les interactions entre les agents), de même qu’à établir ce que sont les racines du savoir ainsi défini (de manière schématique, au risque du simplisme: devant un fait nouveau, l’imagination est perturbée; la réflexion vise alors à construire un système d’interprétation cohérent dont le savoir est la cristallisation…passagère (oxymore !) puisque la connaissance smithienne, de nature très humble, ne reflète pas la vérité, mais une vérité, disons « circonstanciée »).
A la suite de cet exposé, prolongé par des remarques de Carlo Vercellone et d’Antonella Corsani, la séance s’est naturellement orientée sur le concept de capitalisme cognitif.
Bernard Paulré, évoquant les nombreux points d’entrée du concept, et la centralité (de ce qui se révélera être sa conception « unitaire ») de la connaissance, s’est heurté aux désaccord de certains participants, marquant par là la pertinence d’un retour collectif sur les multiples formes que peut prendre la connaissance et des implications de celles-ci sur les définitions (personnelles) des termes « cognitif », de « travail cognitif », et de « capitalisme cognitif ».
Sur la base du fait que la connaissance, en tant que telle, ne permet pas de caractériser le capitalisme cognitif, Patrick Dieuaide a tenu à articuler cette notion à la relation de travail. Dans cette mesure, l’objet du débat serait le mode d’incorporation de la connaissance au capital. Une large part de l’audience était d’accord sur ce point.
Contestant cette approche et plaidant pour une vision que l’on pourrait nommer de plus générique, B. Paulré a conclu la session en invitant les membres de l’équipe à réfléchir, d’une part sur l’hétérogénéité des interprétations/représentations du capitalisme cognitif et la forme de la connaissance auxquelles celles-ci renvoient et, d’autre part, sur ce que serait une définition du travail cognitif.
sachez enfin que la prochaine session aura lieu le 8 Octobre prochain à 16h30. La salle vous sera donnée ultérieurement.
Merci de votre lecture.
DCI